Etudes de kinésithérapie en 1961-1963 au Cours deGymnastique Médicale et de RééducationFonctionnelle à l'Hôpital Necker Enfants Malades de Paris
Activités professionnelles
-hospitalières
A l'Hôpital Necker Enfants Malades
-1965: kinésithérapeute dans le service du Professeur Julien Marie avec son agrégé le Professeur André Hennequet pour s'occuper d'enfants atteints de mucoviscidose. -1968 : Création d'un département de kinésithérapie respiratoire en pédiatrie. -1970 : Création d'une unité de kinésithérapie respiratoire autonome pour tout l'hôpital.
Création sur le même modèle des services de kinésithérapie respiratoire avec des anciens élèves à : Paris-Port-Royal (Pr Minkowski) ; Paris Institut de Puériculture (Pr Satgé) ; Clamart(92) (Pr Gabilan).
-libérale
Cabinet de Kinésithérapie axé sur la kinésithérapie respiratoire à Paris XV°.
Etudes et travaux :
L'AFE
Il y a 40 ans les techniques de kinésithérapie respiratoire, dans la quasi-totalité du monde, étaient colportées de bouche à oreille. Elles étaient basées sur des constructions intuitives le plus souvent désordonnées voire dangereuses et sans tenir compte des progrès en physiologie respiratoire. Joël Barthe a eu le mérite de rechercher les différents auteurs des techniques de kinésithérapie respiratoire, d'essayer d'en comprendre les motivations et d'avoir conclus un certain nombre d'observations et de contradictions.
L'originalité des techniques de Joël Barthe repose sur une compréhension mathématico-physique de la dynamique des fluides, de la dynamique des bronches, de l'appréciation des différents flux et sur la rhéologie des sécrétions bronchiques. Cette compréhension est le fondement de ses théories.
Chacun de ces éléments a été basé sur indications, applications et limites.
L'analyse de ces différents paramètres l'a amené à construire une méthode dite AFE (Augmentation du Flux Respiratoire). Elle sera entérinée par la Réunion des Consensus deLyon 2000. Elle va discréditer des techniques archaïques telle le drainage postural, le clapping
La principale novation de l'AFE est basée sur la recherche de l'interface air/liquide qui est la combinaison des 3 éléments précités (dynamique des bronches, les flux et la rhéologie des sécrétions bronchiques). L'intelligence de cette technique a permis, en tenant compte du handicap de chaque patient, de trouver le schéma porteur le mieux adapté à chaque cycle ventilatoire du malade.
L'objectif de la méthode est de trouver l'interface air/liquide en fonction de la zone encombrée, du flux et de trouver le distinguo entre flux laminaire et flux turbulent (Chiffre de Reynold). Le praticien, avec l'aide active ou sans aide du patient, doit trouver le compromis entre :
- la dynamique des bronches jusqu'à se qu'elles se collabent ;
- les flux laminaires ou turbulents jusqu'à ce que leur débit soit nul;
- la rhéologie des sécrétions bronchiques peut être très épaisse en début de séance pour être plus fluides à la fin avec les compromis de temps de repos qui vont permettent aux sécrétions de reprendre leur viscosité initiale ;
-la configuration trigonométrique du thorax et ses muscles ventilatoires à l'origine de la ventilation mais aussi de leur fatigue. La fatigue des muscles est à surveiller de prés pour ne pas arriver à l'épuisement.
Les éléments permettant au praticien de juger le bien fondé de ses actes : -Tant que le malade expire il a la certitude qu'une partie des bronches est fonctionnelle ;
-Les bruits transmis par le passage de l'air sur les bronches vont entraîner des bruits transmis à la bouche, ce qui permet de trouver le point optimal où les sécrétions vont être mobilisées.
L'AFE, plus volontiers appelée « A la recherche de l'interface air/liquide », n'a toujours pas trouvé son équivalent ni dans les conceptions ni dans les réalisations. Cette technique, bien comprise et de ce fait bien appliquée, a permis des améliorations immédiates chez des malades encombrés en évitant le transfert en réanimation. Pour les bronchiolites la large diffusion de l'AFE a permis la mise en place de réseaux d'urgence en kinésithérapierespiratoire évitant des hospitalisations inutiles.
La mucoviscidose
Une étude interne de 1963 à l'Hôpital Necker Enfants Malades à démontré que sur une population de 32 enfants atteints de mucoviscidose, diagnostiquée avant l'âge d'un an, 100% décédaient avant l'âge de 5 ans. Suite à l'application del'AFE, dans les années 1990,pour traiter les enfants atteints de mucoviscidose, une autre étude sur 83 malades, à démontré un taux de survie de 70% à 5 ans avec une espérance de vie moyenne de 23 ans.
Joël Barthe a été amené à concevoir les mécaniques intrinsèques des poumons à partir des « Barthebox » mono et bi alvéolaires (Boite permettant d'expliquer les limites de la dynamique des bronches en fonction des contraintes extérieures (la toux, l'AFE).
L'observation, toujours plus affinée, a permis de suivre un enfant atteint de mucoviscidose ayant été traité par une chimiothérapie pour un cancer des ischions jambiers et qui a été guéri. Joël Barthe a publié cette observation. (TheLancet Vol 350 September 4, 1997 and XIII International Cystic Fibrosis Congress, Stockholm 4-8 Jun 2000).
A ce jour il ne reste plus qu' à mettre en place une thérapie pour les dégâts collatéraux liés à la chimiothérapie.
Sur les greffes rénales
En l'absence de kinésithérapie respiratoire les risques de troubles de la ventilation sont pratiquement constants lors d'une greffe rénale. En officialisant la kinésithérapie respiratoire pour ce type de greffe il n'y a plus eu de complication respiratoire.
Dans les omphalocèles géantes
La bonne compréhension des mécanismes des omphalocèles a permis chez ces patients traités une guérison par chirurgie et par kinésithérapie avec une réussite dans la quasi totalité des cas.
Les associations
Fondateur et Président de l'Association Française pour l'Etude la Recherche et la Prévention en Kinésithérapie Respiratoire et Cardio-Vasculaire (AFERPKRCV)
Fondateur et past Président de la Société Européenne de Kinésithérapie Respiratoire et Cardio-Vasculaire.
Membre de Cystic-Fibrosis International Group in Physiotherapy.
Les formations complémentaires des kinésithérapeutes français et étrangers (17 Pays représentés)
Création de deux diplômes universitaires en formation continue de spécialisation en :
-Pneumo- Kinésithérapie
-Kinésithérapie Pédiatrique.
Création d'un département de formation continue au sein de l'AFERPKRCV.
Congrès, Conférences
Plus de 200 communications dans le monde entier ont permis de faire connaître la French Physiotherapy.
Communications
October 1986 « European Society of Respiratory and Cardiovascular physiotherapy » Stresa (Italia): Indications and contre-indications of chest physiotherapy techniques.
September 1985 "4th Congress Bronchitis and emphysema" Milano (Italia): Ventilatory dynamics in the pulmonary handicaped patient.
Induction by antitumoral drugs of proteins that functionally complement CFTR: a novel therapy for cystic fibrosis? The Lancet September 1997.
Juin 1991 « Congrès International de Pneumologie « Montréal (Canada) : - Enquête sur la kinésithérapie en assistance respiratoire à domicile en France approche des raisons de la disparité des résultats dans le réentraînement à l'effort chez l'insuffisant respiratoire chronique. - L'éducation du patient trachéotomisé à sa propre kinésithérapie.
June 2000 13 the International Cystic Fibrosis Congress. Stockholm: Discovery of a new treatment for cystic fibrosis through physical therapy.
Insight into cystic fibrosis by structural modelling of CFTR first nucleotide binding fold . Académie des Sciences Paris 1997.
Titres et travaux :
Responsable du service de Kinésithérapie Respiratoire de l'Hôpital Necker Enfants Malades
Rédacteur en chef des Cahiers de Kinésithérapie.
Lauréat du prix d'incitation à la recherche
Membre du grand jury d'attribution de la Main d'Or
Auteur de nombreux livres sur la kinésithérapie
Lauréat Grand Prix Editorial de la Presse médicale et des professions de santé
Enseignement
En France : Dans de nombreuses écoles de kinésithérapie métropolitaines et en outre-mer
Dans les Ecoles de Cadres ;Dans les ex CES de pédiatrie et de pneumologie
. Consultant en Europe, en Australie, Brésil, Canada, Etats-Unis, Israël, Liban...pour la création est la mise en place des modèles appliqués en France pour la promotion et l'efficacité de la kinésithérapie respiratoire.
BENSAHEL Henri
Chirurgien, Universitaire.
Né le 30 juin 1928 à Casablanca (Maroc). Décédé le 25 janvier 2009 à Paris.
Il a été l’ami des kinésithérapeutes il a a pris la suite du professeur Laurence à l’hôpital Bretonneau à Paris avant d’être responsable du service d’Orthopédie infantile à l’Hôpital Robert Debré à Paris. H.Bensahel a toujours privilégié le travail des kinésithérapeutes dans le rééducation des pieds bots. Il disait aux parents :d’abord la rééducation fonctionnelle avant la chirurgie et aux kinésithérapeutes du service il passait un deal en leur disant suivant l’état du pied de l’enfant :montrez moi ce que vous pouvez faire avant que je ne l’opère : vous avez x semaines à vous de jouer !Et la compétition commençait !
Un grand Monsieur qui a soutenu les kinésithérapeutes
Etudes :
Lycée Lyautey et Ecole de l’Alliance israélite universelle à Casablanca,
Faculté de médecine à Paris
Carrière :
Externe (1952), Interne des hôpitaux de la région parisienne (1955) puis de Paris (1957-61), Chef de clinique chirurgicale (1962-66), Directeur du département d'orthopédie pédiatrique de l'hôpital Bretonneau (1968), Professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris (1972), Professeur d’orthopédie pédiatrique à la Faculté Bichat (1981-96), Chirurgien-chef du service d’orthopédie de l’enfant à l’hôpital Bretonneau à Paris (1983-88), à l’hôpital Robert Debré à Paris (1988-96), Chirurgien-consultant à l'hôpital Robert Debré à Paris (1996-99), Professeur émérite de l'université Paris VII-Denis Diderot (depuis 1996); Président fondateur de la Société européenne d’orthopédie pédiatrique (1981), Président de la Fédération internationale des sociétés d'orthopédie pédiatrique devenue la Fédération mondiale d'orthopédie pédiatrique depuis 1996 jusqu’en 2009, Président de l'association pour le développement d'un vaccin anti-sida et d'un vaccin anti-cancer Vacs Development devenue (2000) ACV (2000-05), Directeur de publication du Journal of Pediatric Orthopedics (1992-2006), Rédacteur en chef du Journal of Children's Orthopedics (2007), Chargé de mission auprès de l'Agence spatiale européenne (2002), Membre du comité directeur France du Scientific Institute Technion (Israël) (depuis 2002), Membre du Technion Board of Governors (depuis 2004); Conseiller technique du ministre de la Santé (1990-92); Conseiller municipal de Saint-Mandé (1995-2001); Membre de l'Académie nationale de chirurgie (1968), de la Société nord-américaine d'orthopédie pédiatrique (1974), Membre fondateur de l'International Think Tank d'orthopédie pédiatrique (1996).
Œuvres :
Très nombreux travaux et ouvrages consacrés à l’orthopédie pédiatrique et à la traumatologie infantile; multiples communications à des sociétés savantes françaises et internationales.
Décoration
Officier de la Légion d’honneur et de l'ordre national du Mérite, Chevalier des Palmes académiques.
Distinctions
Prix de thèse de doctorat en médecine, Médaille d’argent de la Ville de Paris.
Ecoutez une interview en anglais du professeur Bensahel
De son vrai nom Boris Ivanovitch Doltovitch il est né en 1899 en Crimée et il émigre à 19 ans au moment de la prise de Sébastopol. Il exerce le métier de tourneur et d’ajusteur chez Citroën puis il devient garçon de piste au cirque Bouglione en attendant de financer ses études de médecine.
Il reprend l’Ecole Française d’Orthopédie et de Massage (EFOM) et devient un précurseur dans le cadre de la kinésithérapie : il est le premier à parler de cybernétique dans le cadre des soins de rééducation.
Il intervient dans le cadre des Entretiens de Bichat où ses conférences sont prises d’assaut.Il pratique avant tout le monde la « thérapie manuelle »
Il organise 'les soirées de notre dame de la Victoire' dans un cinéma en faisant rencontrer des artistes avec des kinésithérapeutes toujours lié au métier .
Françoise Dolto sa femme participe et elle explique pour la première fois « le cas Dominique »
A une journée de kinésithérapie organisée à Toulouse en 1974 à une question posée par un confrère se présentant comme médecin rééducateur une toute nouvelle spécialité il répond il n’y a que des médecins masseurs!
Paul Dotte est né à Lille en 1926. A 19 ans il est sous officier d’entrainement physique à l’école des cadres d’infanterie de Saint Maxent puis à 20 ans il devient maître en Education physique et à 24 ans il obtient son diplôme de masseur-kinésithérapeute à Lille.
De 1950 à 1962 il est fondateur du 1er centre Français de réhabilitation des mineurs de charbon à Oignies
De 1962 à 1974 il est chef des services de réadaptation neurologique centre de rééducation motrice du Dr Ster Lamalou les bains
De 1973 à 1986 Paul Dotte est directeur technique , Clinique de rééducation Orthopédique le castelet Saint Jean de Vedas
Parallèlement il participe à l’enseignement :
De 1950 à 1962 il participe à la formation des stagiaires médicaux et paramédicaux de la communauté charbon acier
De 1962 à 1986 il enseigne à l’IFMK de Montpellier, puis à celle des cadres, à l’école d’ergothérapie de Montpellier
Il a participé à l’évolution de la profession entre 1981 et 1987 il est membre du conseil supérieur des professions paramédicales.
En 1979 il créée le SIFAM avec sa fameuse méthode de manutention des malades
En 1970 il reçoit les palmes académiques
Ses publications sont nombreuses sur le renforcement musculaire, les lésions traumatiques du rachis ,la rééducation de la marche, les thérapies manuelles …
Sportif de haut niveau en haltérophilie, aviron, judo, basket, volley
MEZIERES Françoise
Conférence de Melle Mézières (Toulouse - 1984) Enregistré par M. Alain Garnier
Première partie :
Deuxième partie :
18 juin 1909 – 17 octobre 1991
Née à Hanoï, étude à l'école française d'Orthopédie et de Massage.
Diplôme d’état en 1938 Massage et Kinésithérapie.
Enseigne l’anatomie, la physiologie et la gymnastique médicale
1947 découverte du princeps
1949 elle publie « Révolution en gymnastique orthopédique »
1967 1er exposé au Centre homéopathique de France.
Premières formations « retour à l'homme morphologique par une rééducation spécialisée ».
1974 (10 juillet), elle s'installe à Saint Mont
1983 rupture PE Souchaud et installation à Milly-la-Forêt.
1984 publication de «Originalité de la Méthode Mézières »
Biographie réalisée par Mme Francoise MORICE et son fils Alain MORICE.
20 Janvier 2016
Parmi ceux et celles auxquels la Kinésithérapie doit le plus, il faut à coup sûr placer au tout premier plan René Morice.
Il fut l’un des principaux acteurs de l’histoire de la Kinésithérapie et sans doute le premier de ceux auxquels la profession doit son statut et la place qu’elle occupe aujourd’hui.
Il convient de lui faire une place d’honneur pour avoir fait changer le regard porté sur le massage et la kinésithérapie par le corps médical, les pouvoirs publics, les patients et certainement par les kinésithérapeutes eux-mêmes.
Il faut souligner le rôle majeur qu’il a joué, pendant plus de trente ans comme Président de la Société de Kinésithérapie (SDK) et Rédacteur en Chef de la Revue de Kinésithérapie qu’il avait créées en 1936 pour encourager et faire rayonner les travaux et recherches des kinésithérapeutes les plus éminents, tout autant que pour diffuser les connaissances scientifiques médicales ou fondamentales constituant le socle tous les futurs développements du massage et de la kinésithérapie.
Une place d’honneur lui revient également pour ses travaux personnels, scientifiques et techniques qui ont apporté une contribution essentielle dans les nombreux domaines de ses compétences professionnelles.
Avec René Morice ont été écrites les plus belles pages de l’histoire de la kinésithérapie, tout particulièrement celles qui relatent les conditions de la métamorphose d’une profession trop mal définie « d’infirmier-masseur », instituée en 1926, en celle de masseur-kinésithérapeute parfaitement définie dans ses attributions et prérogatives grâce à l’obtention de son statut légal, voté au Parlement le 30 avril 1946, et de l’arrêté du 31/12/1947 appliqués depuis 1948.
Sans oublier l’obtention du monopole du massage.
Les membres de la Société de Kinésithérapie et leur Président pouvaient à juste titre s’enorgueillir du travail accompli.
Jusqu’à l’adjonction au titre de leur nouvelle profession du terme kinésithérapie qu’ils avaient défendu tout autant que le massage.
Participant aux jurys d’examens, depuis celui de 1946 consacrant la formation des nouveaux diplômés d’État de masso-kinésithérapie, René Morice a toujours porté la plus grande attention à la formation des praticiens.
Pendant plus de 20 ans siégeant au Conseil supérieur de la Kinésithérapie au Ministère de la Santé publique, il y a été tout particulièrement actif à la commission chargée de l’élaboration des programmes d’études dont celui du nouveau diplôme d’État dont la première session se déroula en mai 1955.
Ce long combat pour la profession qui a vu enfin son premier aboutissement en 1946, René Morice l’a initié en sa qualité de Secrétaire général de l’organisation à Paris du 1er Congrès International de Massage, les 6,7,8 et 9 juillet 1937.
Dans les débats comme dans sa conférence sur « l’Orientation Professionnelle du Masseur » il rejette le titre d’infirmier spécialisé masseur qui, selon lui ne rend compte ni de la diversité des domaines d’intervention du masseur ni de sa fonction thérapeutique ni des connaissances approfondies qu’il doit posséder pour l’exercer.
Son vœu de fin de rapport « supprimer la première année d’infirmerie du masseur, la remplacer par une année de kinésithérapie orthopédique » sera adopté par l’assemblée. Cependant, contrairement à d’autres vœux adoptés lors de cet évènement, le compte-rendu du congrès ne mentionne ni l’enthousiasme ni l’unanimité !
Qu’importe, il saura rallier, convaincre et emporter l’adhésion du plus grand nombre, y compris parmi les opposants à son projet d’une profession reconnue et exclusivement consacrée à la masso-kinésithérapie.
C’est encore pour les kinésithérapeutes qu’il fera adopter par le Conseil Supérieur de la Kinésithérapie le Certificat d’aptitude aux fonctions d’aide-dermatologiste créé par décret du 9 avril 1960.
Un diplôme d’État attestant une spécialisation, d’une durée de 15 mois dont 3 mois de stages en service hospitalier, dans le domaine des soins dermatologiques, uniquement accessible aux titulaires du diplôme de masseur-kinésithérapeute.
Le second volet, scientifique et technique, de l’action de René Morice est capital puisqu’il fonde toutes ses démarches pour faire reconnaître la haute valeur thérapeutique de la kinésithérapie et du massage et la place de ses praticiens dans l’équipe de soins médicaux ou chirurgicaux.
C’est pourquoi René Morice crée, en 1936, la Société de Kinésithérapie (SDK), association loi 1901 sans but lucratif, qui prend la relève de l’association des élèves de l’École Française d’Orthopédie et de Massage (EFOM dirigée par le Dr Boris Dolto) dont il est enseignant pour s’ouvrir plus largement à tous les masseurs de France.
L’idée centrale est d’amplifier la diffusion des connaissances scientifiques et techniques auprès du plus grand nombre possible de professionnels et susciter leur désir de partager avec leurs confrères et consœurs les fruits de leurs expériences.
Pour répandre plus largement encore les idées et les travaux de la SDK, en France et à l’étranger, il crée, la même année, la Revue de Kinésithérapie qui deviendra la tribune incontournable pour toucher également le corps médical et les pouvoirs publics.
Sous l’impulsion de son président, René Morice, une équipe soudée de kinésithérapeutes – Jacques Dupuis-Deltor, Emma Brevet, Fernand Buhour, Françoise Morice, Hubert Lallery et bien d’autres – organisera et contribuera à une multitude de manifestations et publications scientifiques.
Chaque mois une conférence est organisée, le plus souvent à Paris mais aussi en province, à laquelle au moins un(e) kinésithérapeute et médecin ou chirurgien présente un travail original.
Chaque année la SDK organise un symposium ou un congrès scientifique, national ou international, co-organisant de nombreuses autres manifestations en province et à l’étranger, assurant à chaque fois la présentation par ses membres de travaux d’un haut niveau technique et scientifique.
Une profusion de communications parmi lesquelles le comité de rédaction de la Revue de Kinésithérapie sélectionnera celles qui seront publiées dans ses pages, s’ajoutant au riche fonds d’articles qui lui sont soumis spécialement pour publication.
En peu de temps mais beaucoup de travail et d’efforts collectifs tout aussi remarquables que désintéressés, la Société de Kinésithérapie et la Revue de Kinésithérapie auront fait changer d’ère et de dimension le massage et la kinésithérapie.
Parallèlement à toutes ses activités, René Morice est lui-même un praticien internationalement réputé, toujours prêt à partager ses avancées thérapeutiques par ses conférences et ses écrits.
Ses interventions comme ses communications dont il serait vain de tenter d’approcher le nombre, ont porté sur de multiples sujets scientifiques et professionnels.
On y trouve malgré tout une prédilection marquée pour la thérapie manuelle dont il aura acquis une telle maîtrise qu’elle fera de lui une autorité en la matière.
Parmi ses communications à d’innombrables manifestations on pourra citer :
Les vibrations et leurs effets biochimiques
IVe Congrès de masso-kinésithérapie – Luxembourg 1947
Discours d’ouverture, année d’application légale du statut des masseurs-kinésithérapeutes, comment s’en montrer dignes
IIe Congrès scientifique de la Société de Kinésithérapie – Paris 1948
Substance conjonctive et kinésithérapie
Ve Congrès national de masso-kinésithérapie – SDK Paris 1952
Thérapie manuelle des cicatrices
IIIe Congrès international World Confederation for Physical Therapy – Paris 1959
La thérapie manuelle dans une paralysie faciale congénitale
XIIe Congrès international de la Fédération européenne des Kinésithérapeutes – Évian 1966
Une longue liste de conférences qui se poursuit à travers toute l’Europe, Suisse, Belgique, Angleterre… pour y présenter ses travaux et les partager pour la plus grande renommée de la kinésithérapie française.
Ses écrits sont encore plus nombreux, sans même compter plus de trente ans d’éditoriaux trimestriels dans la Revue de Kinésithérapie, pour pouvoir en donner plus qu’un simple échantillon :
Contribution à l’étude des actions physiologiques du massage
Revue de Kinésithérapie 1950
Massothérapie tissulaire
Revue de Kinésithérapie N°54 3°trim. 1955
Massage et kinésithérapie en dermatologie
Revue Internationale de Kinésithérapie N°3 mai 1956
Dans son livre paru en 1963 aux éditions Bailliére
Thérapie Manuelle - Chirothérapie, Le massage en rééducation fonctionnelle
René Morice fait en 230 pages la somme des connaissances, des techniques, buts et effets du massage en kinésithérapie.
Un précis de thérapie manuelle dans lequel il décrit avec la plus grande précision les techniques de massage les plus connues ainsi que les techniques qu’il a mises au point pour parvenir aux résultats qui ont fait sa réputation.
En 1966 le Pr BAUX dirige un numéro spécial consacré aux brûlures et lui confie la rédaction du chapitre intitulé
Ce travail de René Morice prend place parmi 13 articles de médecins et chirurgiens spécialistes des grands brûlés que la Gazette Médicale de France publie dans son tome 74 du 25 novembre 1967.
L’Encyclopédie Médico-Chirurgicale publiera en 1968 dans « Traité de Médecine Physique – Kinésithérapie » sous la direction du Professeur L. MOREAU, trois travaux originaux de René Morice :
Thérapie manuelle des cicatrices,
Massage dans l’obésité et La thérapie manuelle, méthode de choix dans le traitement de la cellulite
Ces publications ont consacré ses recherches et ses résultats, fruits d’un travail passionné et, à travers lui, ont définitivement propulsé la kinésithérapie et la thérapie manuelle à la place que René Morice voulait leur faire atteindre au sein de l’arsenal thérapeutique de la médecine moderne.
De son côté, le Ministère de la Santé Publique lui avait, à deux reprises, manifesté la reconnaissance de son action déterminante pour la kinésithérapie.
Une première fois, en 1939, en le faisant Chevalier de la Santé Publique, une seconde fois en 1951 en lui conférant le grade de Chevalier de la Légion d’Honneur.
A son décès, brutal à l’âge de 64 ans, de nombreux hommages de toute la profession et du monde médical ont salué le profond engagement de René Morice, ses travaux personnels, sa réussite dans sa tâche historique de promotion de la kinésithérapie et, tout autant, ses qualités humaines.
René Morice (9 juin 1904 – 19 février 1968)
Infirmier Masseur et Pédicure diplômé d’Etat
Masseur Kinésithérapeute et Aide Dermatologiste diplômé d’Etat
Chevalier de la Santé Publique et Chevalier de la Légion d’Honneur
Membre du Conseil Supérieur de la Kinésithérapie (1950-1968)
Conseiller de l’enseignement technique au Ministère de l’Education nationale
Président fondateur de la Société de Kinésithérapie
Rédacteur en chef de la Revue de Kinésithérapie
VIEL Eric
Eric naît en 1931, à Saint-Cloud et fait ses études secondaires au lycée de Versailles. Il entreprend, en voyant son père kinésithérapeute lui aussi, travailler devant lui. ses études de kinésithérapie à l’Ecole d’Assas, et passe son DE à Paris.
D’une famille de cinq kinésithérapeutes, il a vécu dans un bain de kiné dès sa plus tendre enfance. Son père, sa sœur ainée, son frère cadet et une nièce, lui montrent le chemin.
Il part aux USA, à l’aide d’une bourse, en 1957 et y restera plus de 10 ans. Il en ramènera des techniques manuelles de Kabat et de rééducation par la proprioception.
En 1968, de retour en France, on lui propose de diriger une école de Cadres de kinésithérapeutes, du moins sur le plan enseignement. Le Directeur de l’ECK, Bois Larris, à 40 kms au Nord de Paris, n’est autre que le Docteur BARON. Décidant d’en devenir le Directeur administratif et culturel, il passe un Doctorat en Sciences de la communication pour remplacer le Dr BARON, qui devait prendre sa retraite. Soulignons que l’ECK Bois Larris est placé sous l’égide de la Croix Rouge française.
Il décide d’entreprendre de la recherche avec le matériel du laboratoire de Biomécanique réinstallé sur place. Le laboratoire nommé Paul Louis Chigot.
Il « fabrique des chercheurs » parmi ses élèves (une vingtaine par année), assidus et passionnés qui deviendront souvent des enseignants au sein même de l’ECK et dans les écoles de kinésithérapie répartis un peu partout en France.
En 1974, il crée « les Annales de kinésithérapie »dont il devient le rédacteur en chef.
Puis il part au Japon, en compagnie de son épouse Michèle ESNAULT-VIEL, pour diriger l’école de kinésithérapie de Tokyo et ouvrir d’autres écoles. Il en ramènera des travaux sur les rotations de l’épaule, en collaboration avec IDEO OGISHINA.
Il pratique également le tennis à un haut niveau et il s’en servira comme support de l’étude du mouvement sportif.
Aux USA il a pratiqué le tennis toutes les semaines et jouera en double avec Ken Rosewall. Son épouse Michèle, l’aidera dans l’étude du mouvement sportif car elle est professeur d’Education physique et kinésithérapeute.
Il dirige, chez l’éditeur MASSON, les monographies de Bois Larris, puis la collection Bois Larris un peu plus orienté vers la recherche balayant toutes les disciplines concernées par la rééducation et le massage…
Avec l’aide de la Bibliothécaire de Bois Larris (MURIEL TISON) il crée une banque de données informatique « BLDOC » et demande à Michèle d’y indexer à peu près 6000 documents tirés des meilleures revues internationales.
Conférencier, modérateur de séance, il donne aussi des cours avec Michèle, un peu partout en France et en Europe : Espagne, Italie, Allemagne, Angleterre, Pologne.
Chaque année, il participe aux entretiens de Bichat et demande à Michèle de se spécialiser sur le pied du sportif, possédant dans l’enceinte de Bois Larris, une plateforme de force
Il aide Michèle à créer un vif intérêt pour le stretching et rédigent, à deux, neuf ouvrages sur la kinésithérapie et le stretching.
Il prend sa retraite, active bien sûr, en 1996, et il continue à donner des cours et aux journées de recherches.
Avec d’anciens élèves, il crée (surtout avec Gilles PENINOU), l’ANFH et l’AFREK (Association Française de recherche et d’Etude en Kinésithérapie) dont il sera le premier secrétaire général sous la présidence de JP David futur premier président de l’Ordre des kinés . C’est lui qui met en place le site de l’AFREK avec en ligne des dizaines de bilan à disposition des internautes, et participe au rayonnement VIEL, un peu partout en France et à l’étranger (Japon, Liban,..), c'est-à-dire l’esprit de recherche en Masso Kinésithérapie.
il s’éteint D’une maladie neurologique incurable en septembre 2008
Texte rédigé et validé le 11 juillet 2011 par Michèle Esnault-Viel son épouse
Eric Viel et Michèle Viel -Esnault son épouse en 1990
WONG Ming
Ming Wong (1926-1989) par Jean THÉODORIDÈS
Né à Paris le 31 mars 1926 de parents chinois d'origine cantonaise, Ming Wong y fit ses études secondaires, puis fut diplômé de l'Ecole Nationale des Langues Orientales (1945-1948) (1), licencié ès-lettres (1953), obtenant également un diplôme de biologie au Conservatoire national des arts et métiers (1956) qui lui sera plus tard d'une grande utilité pour ses travaux sur la matière médicale chinoise. Il fit ensuite une rencontre décisive pour sa carrière : celle du professeur Pierre Huard, ancien doyen de la Faculté de médecine d'Hanoï qui, de retour d'Indochine, le prit comme collaborateur pour ses travaux sur la médecine et la science en Extrême-Orient (Chine, Japon, Vietnam). M. Wong fut tout d'abord assistant à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rennes (1957), puis rattaché à celle de Cochin-Port-Royal, à Paris (1968), lorsque le professeur Huard y fut nommé. Ils publièrent ensemble cinq livres sur la Chine et la médecine chinoise de 1959 à 1974 et un sixième sur la médecine japonaise en collaboration avec le professeur Z. Ohya.
On leur doit également de très nombreux articles traitant non seulement des sciences et de la médecine, mais également de l'histoire des techniques comme en témoigne l'édition d'un album de l'époque Ts'ing consacré à la fabrication de la porcelaine (Arts Asiatiques, 9, 1962-63, 60 p., 30 pis.).
En 1970, M. Wong entra au CNRS où il fut successivement attaché, chargé, puis maître de recherche (1975) ayant reçu en 1974 la médaille de bronze décernée par cet organisme.
En 1972, 1978, 1982, il effectua trois voyages d'étude en Chine accompagné de médecins français s'intéressant à la médecine traditionnelle chinoise dont les domaines les plus importants sont l'acupuncture et la matière médicale traditionnelle.
L'oeuvre scientifique de Wong est considérable comprenant treize livres et plusieurs centaines d'articles dont la seule liste de leurs titres occuperait une dizaine de pages. Ses premières recherches concernent la matière médicale chinoise à laquelle il consacra ses deux thèses de doctorat ès-lettres : d'Université (Rennes, 1957) et d'Etat (Tours, 1969).
Dans la première intitulée : "Contribution à l'histoire du développement de la matière médicale chinoise", il donnait tout d'abord un aperçu des rapports entre matière médicale et médecine chinoise et de ses relations avec l'alchimie, la diététique, la botanique et l'agriculture. Il examinait ensuite l'évolution de la matière médicale aux diverses époques de la civilisation chinoise (Han, Souet et T'ang, Song, Kin-Yuan, Ming, Ts'ing).
La seconde partie est consacrée au Pen ts'ao kang mou de Lie Che-Tchen (1518- 1593), dont il donna une étude exhaustive en inventoriant les exemplaires connus dans, les principales bibliothèques mondiales (Asie, Amérique, Europe) et donnant la liste des médicaments empruntés aux trois règnes de la nature (minéraux, végétaux, animaux) et leurs propriétés pharmacologiques. Il reprit tout ceci beaucoup plus en détail dans sa thèse d'Etat, dont seule la partie consacrée à la matière médicale végétale a été imprimée (Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée, Tomes 15 à 17, 1968-70, 301 p., 114, pis.). Ce travail exemplaire par son iconographie détaillée, précise et exacte, est aussi utile aux historiens de la botanique qu'à ceux de la médecine et de la pharmacie. Ming m'avait demandé de collaborer pour l'édition de la partie zoologique du Pen ts'ao kang mou que nous n'avons pas eu, hélas, le temps de terminer. Il en republia la partie botanique sous le titre de La médecine chinoise par les plantes qui eut deux éditions (1976, 1977) rapidement épuisées.
Par la suite, M. Wong devait donner des éditions françaises d'ouvrages de base de la médecine chinoise classique : le Shang Hang Lun (1983), Les massages en médecine traditionnelle (1983), enfin le Ling-Shu, base de l'acupuncture traditionnelle (1987).
Cette trilogie de plus de 800 pages imprimées devait être complétée par la traduction du Su Wen, livre mystérieux et peu connu, attribué à Hoang Ti. Mais, comme le Dr J.F. Borsarello, vice-président de l'école française d'acupuncture, l'a écrit à Madame Wong, le 7 juin dernier : "Le sort n'a pas voulu une fois encore favoriser l'épanouissement de la médecine chinoise dans nos pays comme si un vieux génie chinois s'acharnait à garder pour l'Asie ce diamant convoité". M. Wong très connu des sinologues et des spécialistes de la médecine chinoise comptait de nombreux correspondants dans le monde entier, parmi lesquels le célèbre Joseph Needham (Cambridge, G.B.), biochimiste, embryologiste et auteur d'un monumental ouvrage sur la science chinoise.
La notoriété de notre collègue lui valut d'être élu membre correspondant de l'Académie internationale d'histoire des sciences (1965) et membre effectif de l'Académie internationale d'histoire de la médecine (1972). Il appartenait à notre Société depuis 1960 et avait été promu membre d'honneur. Malgré sa disparition tragiquement prématurée, l'œuvre laissée par Wong est considérable. Parmi les très nombreux articles qu'il publia, je voudrais en citer trois pour lesquels nous nous étions associés : Alexandre de Humboldt et les études asiatiques (lettres inédites au sinologue français Stanislas Julien) (1971), Les médecins nantais et le traitement de la rage (1972), Histoire de la rage en Extrême-Orient (Chine, Japon, Corée) (1974). Nous nous connaissions depuis plus de trente ans et avions participé ensemble à de nombreux congrès et colloques tant en France (Rennes, Tours, Reims, Nantes, Montpellier, Banyuls, Monaco, etc.), qu'à l'Etranger (Milan, Florence, Madrid, Barcelone, Bâle, Londres, etc.).
Ming n'avait rien d'un savant austère et aimait la vie sous toutes ses formes, qu'il s'agisse d'une table bien garnie et fleurie à la fois de jolies fleurs et de jolies femmes parmi lesquelles il se choisit une épouse - qui l'initia aux mille et une ressources du vignoble bordelais - d'expositions de peinture ou de spectacles. Son épouse et lui recevaient fastueusement et on rencontrait à leur table non seulement des savants, mais également des poètes, des journalistes et des diplomates. Cette sociabilité et convivialité expliquent qu'il ait eu tant d'amis attirés également par d'autres traits de sa personnalité. Et tout d'abord sa disponibilité qui était totale tant sur le plan professionnel que personnel. Dès que l'on sollicitait de lui quelque renseignement, il s'empressait, toute affaire cessante, de satisfaire son correspondant en lui fournissant en un temps record les informations requises nécessitant souvent une minutieuse recherche. C'est ainsi que pour mon "Histoire des maladies infectieuses" dont je ne désespère pas de voir la parution dans un avenir encore incertain, toutes les données chinoises anciennes m'ont été transmises par M. Wong.
Sa disponibilité affective n'était pas moindre et il savait toujours réconforter ses amis lorsqu'ils étaient dans le deuil et l'affliction. Une autre de ses qualités était constituée par son humour empreint davantage d'ironie que de malveillance. Je rappellerai à ce propos un amusant souvenir. Nous étions allés ensemble travailler à la bibliothèque de l'Académie de médecine et montions le grand escalier y accédant lorsqu'un petit Monsieur tout rond avec des lunettes toutes rondes venant à notre rencontre se mit à fredonner un petit air oriental et dit à Ming: "Vous ne reconnaissez pas ? Cela se chante aux environs de Tokyo". "Je suis Chinois, Monsieur", lui répondit Ming avec un grand sourire. Le petit Monsieur n'était autre que Georges Duhamel...
Mais revenons à des considérations plus tristes. Comme l'a écrit son ami le Dr C. Roustan, président d'honneur de l'Association française d'acupuncture, la mort prématurée de Ming Wong est pour nous un scandale. Malgré les étonnants progrès de la médecine, les milliards dépensés en appareillages des plus sophistiqués, on n'est guère plus avancé qu'il y a un siècle dans la thérapeutique du cancer dont on peut certes retarder l'échéance fatale, mais rarement obtenir la guérison définitive. Avant de terminer ce message d'adieu, je voudrais encore évoquer nos dernières rencontres. Un des plus chers désirs de Ming avait été de visiter les Etats-Unis, projet qui se réalisa miraculeusement l'été dernier. Accompagné de son épouse et de mon filleul, il put se rendre à New York et à Washington où je séjournais avec mon fils et où nous passâmes une excellente journée ensemble, malgré une température tropicale. Nous nous revîmes encore au début de la présente année, la dernière fois à son chevet, cinq jours avant l'issue fatale où nous eûmes une longue conversation, hélas, la dernière.
De ses études à l'Ecole des langues orientales, il avait gardé une bonne connaissance du russe qui lui avait permis de rédiger en 1968 un important mémoire (400 pages dactylographiées) demeuré malheureusement inédit sur le chirurgien russe Nicolas Pirogov (1810-1881) pour l'obtention du diplôme de l'Ecole pratique des hautes Etudes.
270 LIVRES ET MÉMOIRES PUBLIÉS PAR M. WONG La médecine chinoise au cours des siècles, Dacosta, Paris, 1959 (avec P. Huard). Chine d'hier et d'aujourd'hui, Horizons de France, Paris, 1960 (avec P. Huard). La médecine chinoise, Que sais-je ? n° 1112, P.U.F., Paris, 1964 (avec P. Huard). La médecine des Chinois, Hachette, Paris, 1967 (traduit en six langues) (avec P. Huard). Soins et techniques du corps en Chine, au Japon et en Inde. Berg International, Paris, 1971 (avec P. Huard). La médecine japonaise des origines à nos jours, Dacosta, Paris, 1974 (avec P. Huard et Z. Ohya). La médecine chinoise par les plantes, Tchou, Paris, 1976 et Laffont, Paris, 1977. Shang Han Lun, Médecine traditionnelle chinoise, Masson, Paris, 1983. Les massages en médecine traditionnelle chinoise, Masson, Paris, 1983. Ling-Shu, base de l'acupuncture traditionnelle chinoise, Masson, Paris 1987. Contribution à l'histoire du développement de la matière médicale en Chine, Thèse doctorat ès lettres d'université, Rennes, 1957. Contribution au Pen ts'ao Kang Mou, Thèse doctorat ès lettres d'Etat, Tours, 1969 (publiée en partie dans : Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée, Tomes 15-17, 1968- 70). Nicolas Pirogov et son temps, diplôme de l'école pratique des hautes études, IVe section, 1968, 400 pages dactylographiées (résumé in : E.P.H.E. extraits des positions de thèses, 1969, 561-64).
Débat consacré au massage, animé par Charles MEYER en présence de Sylvie GENEVOIX avec le docteur BARGETON, monsieur MING WONG, maître de recherches au CNRS, Pierre PALLARDY, kinésithérapeute, James MATHÉ, kinésithérapeute et le docteur DONNARS président d'honneur de la Société Française de Sophrologie.Mr MING wong définit le massage chinois (aspect traditionnel et occidental), expose les différentes méthodes de massage, les maladies traitées, donne la signification des symboles de la main.
Le Dr Jonas Gustav Vilhelm Zanderest né le 29 Mars 1835 à Stockholm décède le 17 Juin 1920 aussi dans la même ville.
Médecin suédois, orthopédiste et l'un des initiateurs de mécanothérapie . Il est connu pour avoir inventé une méthode thérapeutique de l'exercice effectué au moyen d'un appareil spécial. Il a commencé son travail en 1860. Il a créé l'Institut thérapeutique Zander à Stockholm.
En 1880, il est devenu un conférencier de l' Université de Stockholm , et en 1896 il est devenu membre de l' Académie royale suédoise des sciences .
Zander expose son Institut à l' Exposition du centenaire de 1876 à Philadelphie, où ses machines d'exercice a remporté une médaille d'or.
En 1906, il avait créé des instituts dans 146 pays, et, en 1910 "un nombre suffisamment d'Américains étaient familiers avec les machines".
Elles ont été installées dans les spas de santé, et certaines appartenaient à des particuliers.